COMPOURIEZ (Aveyron) Villa du Repos à La Coste [sic pour CAMPOURIEZ]

Introduction

COMPOURIEZ (Aveyron) Villa du Repos à La Coste [sic pour CAMPOURIEZ]

Homme poussant une brouette (carriòl) et religieuse (sòrre, sur)

M. Richard, M. Madaule dich Fromenton, Mme Richard…

« A l’entrée, un magnifique rosier grand-mère couvert de roses blanches, tout à côté une énorme touffe d’œillets blancs ou roses. Ces fleurs seront offertes aux clientes de la montagne qui achètent au coustoubi légumes et fruits pour leur consommation ou pour une fête de famille (baptême, communion de leurs enfants). A cette époque ni primeurs, ni fleuristes ne parcourent nos campagnes, et la coustoubine de se dire : “Un beau bouquet offert me vaudra un bon pain de beurre ou un parabel (fromage fermier d’un kilo)”. Une allée partage le potager. Voilà les plantations d’oignons blancs et jaunes, des carottes rouges (nantaise, touchon, St Valéry), de belles salades pommées (belle de mai, batavia, chicon). Ensuite, de belles tables : de petits pois, aux rayons bien alignés et soutenus par des rames (branches de noisetier enfoncées dans la terre). Certaines variétés mesurant plus d’un mètre de haut (corne de bélier, mangetout à cosse large, petit provençal, pois très hâtif, ou téléphone très productif) ; de pommes de terre (Esterlingen) très hâtive, les cabillous ou saucisse rouge qui accompagnent si bien un rôti, l’Institut de Beauvais, très fondante dans la soupe ; et, à côté de magnifiques choux pommés (Bacalan, Cœur de bœuf ou Cabus, Quintal d’Alsace), que de bonnes soupes et choux farcis en perspective. (…) En remontant l’allée, admirons les planches de haricots nains ou à rames : les Phénomènes (lou Pan), Saint Fiacre, les coucounes, cocos mangetout ou en grains. Voici les plants de betteraves fourragères et de poireaux, mis en paquets de 100 et vendus aux marchés de Laguiole, Nasbinals ou Aumont. A côté, de jolis pieds de concombres, très appréciés quand il fait chaud en été. Voici une recette : concombre, tomates, œufs durs, un oignon blanc émincé, pommes de terre à chair jaune et aux yeux rouges – dites Prussiennes –, le tout assaisonné d’une bonne huile de noix et de vinaigre maison, inoubliable… » (Extrait de “Les jardins des coustoubis”, d’après Paulette Tarral, dans Les lauzes, n° 23, janvier 1998)

La Còsta de Camporiés.